Quand une banlieue se transforme en métro
Les grands philosophes québécois que sont les Cowboys Fringants nous ont offert une très belle chanson qui s’appelle “Banlieue”, cette chanson parle avec nostalgie de la vie en banlieue, en passant par différentes étapes de la vie.
Hier soir, en attendant mon métro, cette chanson me trottait dans la tête, et j’ai eu l’idée d’en faire un détournement.
Les paroles originales sont disponibles ici.
Les paroles de mon détournement sont ci-dessous.
“Métro”
Dans ma ptite station d’métro
Ya toujours ce même clodo, qu’a oublié le gout de l’eau
D’autres jouent à cachette avec les contrôleurs du train
Ils n’y restent pas très longtemps
Pour finir avec une ptite amende
Quand y faisait pas beau
On s’pressait tous dans l’édicule histoire de se mettre au chaud
Les écoliers se dépèchent pour arriver tôt
Pis les travailleurs prennent leur temps en lisant le métro
Et quand l’soleil sortait d’derrière les nuages
On voyait les manches et les jupes perdre un étage
On sentait la sueur et l’parfum voler
Dans tout le wagon nous embaumer
Chaque station passée
On se rapproche, un peu plus de son boulot
Y’a eu les premières fois où on flippait d’rater
Cette station qui nous évite de passer le permis
Dans sa ptite cabine
Le conducteur nous emmène
Avec tous les gens droit devant
Mais par un esti d’soir, vers la fin du printemps
Après une station, un mec s’est tué
Y s’est jeté sous mon métro
J’va toujours me rappeler de c’te soirée là
L’dernier métro venait tout juste de m’embarquer
Après ce suicide, j’ai dû prendre le bus de nuit
J’suis rentré chez moi 1 heure après.
T’es arrivé au bon moment
T’es sorti du tunnel
Un peu comme un taxi qui roule sur des rails
Qui m’emmènera vers ma station chérie
C’est là que pour la ennième fois, j’ai entendu cette sonnerie
Y a eu des grandes grèves
Mais la fiabilité m’a l’air d’être l’ancien temps
Parce qu’une fois quand j’me suis pointé sur l’quai
Chu r’venu comme un looser qui n’pourra pas aller bosser
Assis sur l’quai de la station
Y’a un contrôleur qui m’a dit qu’n’y aura pas de train
Chui parti en marchant sans me r’tourner
Dans l’escalier j’me suis r’tenu pour ne pas m’énerver
C’est comme s’il avait pris une hache de bûcheron
Pis qu’avait visé mon tout petit coeur
J’ai dû rater une journée de travail
Faut bien qu’les conducteurs soient payés
Le monde est r’venu par le même escalier
Dans mon métro le matin est agité et bondé
Le clodo reflète le défaut d’cette société
Sur les paroies en verre feuilleté
Voila, c’est tout.
Si ça vous a plu, tant mieux, sinon, tant pis.
Bonne soirée, @+