En 2032, on pourra reprendre la chanson la Bohème de Charles Aznavour, un peu modifiée…
Ça fait presque un an que je n’ai pas posté de billet, mais fallait marquer le coup pour ce jour historique.
A savoir que l’IANA a attribué les derniers pools d’IPv4 restants.
Maintenant, il ne reste que les “réserves” des différents RIRs avant d’atteindre la pénurie totale.
Je vous parle d’un temps
Que les moins de vingt ans
Ne peuvent pas connaître
Internet en ce temps-là
Se comptait sur 32.
Jusque sur nos routeurs
Et ce si joli NAT
Qui nous servait de nid
Ne payait pas de mine
C’est là qu’on s’est aperçu
Qu’on risquait la famine
Et ta RFC 1918
L’IPv4, l’IPv4
Ça voulait dire on est heureux
L’IPv4, l’IPv4
Nous ne pensions pas à l’avenir
Dans les datacenter voisins
Nous étions quelques-uns
Qui attendions la nouvelle
Et bien que si heureux
Avec l’infini espoir
Nous ne cessions d’y croire
Et quand quelque FAI
Contre un simple abonnement
Nous donnait l’occasion
Nous passions des heures
À appréhender l’IP nouvelle
En oubliant l’actuelle
L’IPv4, l’IPv4
Ta regex était si jolie
L’IPv4, l’IPv4
Et nous pensions que ce n’était pas fini
Souvent il m’arrivait
Devant mon chevalet
De passer des nuits blanches
Relisant la documentation
Et après quelques collisions
Nous prîmes notre revanche
Et ce n’est qu’au matin
Qu’on s’asseyait enfin
Devant un triple expresso
Epuisés mais ravis
Nous conduisîmes notre vaisseau
Vers cette nouvelle vie
L’IPv4, l’IPv4
Nous n’étions pas prévoyants
L’IPv4, l’IPv4
Mais nous étions croyants
Quand au hasard des jours
Je m’en vais faire un tour
A mon ancienne adresse
Je ne reconnais plus
Ces octets dévolus
Qui ont vu ma jeunesse
Au travers de datagrammes
Ce ne fut pas un drame
Que plus rien ne subsiste
Dans cette nouvelle époque
Peuplée de mosaïstes
Mais sans aucun Shadok
L’IPv4, l’IPv4
On était jeunes, on était fous
L’IPv4, l’IPv4
Ça ne veut plus rien dire du tout
Voila, c’est sûrement pas de qualité exceptionnelle, mais c’est fait en live, et sans réelle refléxion.
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