L'obésité

Jun. 17, 2006

Un problème auquel j’ai été et je suis toujours confronté.

Après avoir vu un documentaire australien sur ce sujet, intitulé “It’s a fat fat world”, diffusé sur la chaîne SBS. J’ai l’idée d’en parler ici, sur mon blog.

À l’heure actuelle, je mesure 1m87 et je pèse 112kg. Cela peut paraitre pour un simple surpoids, ou une obésité peu importante, mais il faut voir que j’ai pesé jusqu’a plus de 130 kg, et cela pendant de longues années (quand j’avais 14 ans, j’étais déjà à 125kg, et j’mesurais pas 1m87).

Tout le monde sait qu’un surpoids peut causer des problèmes de santé, et même la mort.
Mais ce dont beaucoup de gens ignorent se passent au niveau du mental, du psyché de l’obèse. Généralement, les “gros”, les “balourds”, ou les “bouboules”, comme on les appellent, sont quand même mis à l’écart. Dans les âges jeunes, comme je l’ai vécu, les obèses sont laissés de coté, car ils courent pas assez vite durant les cours d’Éducation Physique, car ils ne marchent pas aussi vite que les autres, ils essoufflent vite durant la récréation. Il y a aussi la différenciation au niveau du physique, ce qui se voit directement.
De l’extérieur, cela peut paraitre comme des enfantillages, mais bon, quand on a 12-13 ans, et qu’on a aucun copain pour jouer durant les récréations, ce n’est pas la joie, et cela joue beaucoup sur le développement personnel de l’enfant devenant adolescent. Et cela peut continuer durant toute l’adolescence, et se ressentir notament lors du passage à l’âge adulte. Sur moi, ces années de “rejet” ont agis comme des hâches sur mon développement personnel, cela m’a rendu très solitaire.
Le temps que je ne passais pas a jouer avec les autres, comme les autres enfants de mon âge, je le passais à bouquiner, regarder la TV, et cela peut être positif, vu que lire peut aider à l’apprentissage, et à avoir une culture générale plus large. Pour ma part, cela m’a rendu très solitaire, au point d’en être presque insociable. Je possède une culture générale assez large, mais bon, c’est la seule chose positive que l’obésite m’a apporte. En y refléchissant bien, je préférais limite être quelqu’un avec une moins grande culture générale, mais avec une vie “normale”.

Depuis environ un an, pour une raison que j’ignore toujours, mon corps s’est ré-équilibré presque d’un coup, et je me suis mis à manger “normalement”, sans que je m’y oblige, j’ai aussi perdu beaucoup d’appetit. À l’heure actuelle, j’estime que, par moments il faut préciser, je mange deux fois moins qu’il y a un an. Début juillet 2005, je pesais 132,9kg, il y a environ 1 mois et demi, j’ai été chez mon médécin, et j’lui ai demandé de me peser et de me mésurer, et je pesais 114.9kg. Ce qui fait 18 kilos de perdus en environ 10 mois, c’est bien diriez vous.
Mais paradoxalement, j’ai un peu de mal a l’habituer à mon “nouveau” corps, il y a quelques détails qui font qu’on se rend compte de cette évolution, comme par exemple le fait de voir ses pieds quand on se tient droit, le ventre n’étant plus aussi prohéminant qu’avant, le fait de pouvoir croiser les jambes plus facilement, le fait de pouvoir lacer ses chaussures plus rapidement, et j’en passe.
Il y a aussi une autre conséquence de cette perte d’appetit, qui est plus étonnant d’ailleurs, c’est la reflexion. Car avec tous ces évènements, cela m’a forcé a réfléchir, pour essayer de trouver l’origine de cette perte d’appetit. Mais la reflexion me permet de voir des détails, comme par exemple lors des repas au restaurant. Il y a un an, en entrée, j’pouvais prendre des trucs gras (comme une assiette de charcuterie par exemple), et ben, à l’heure actuelle, je prends une salade, sans que je sente une privation, l’envie de manger des aliments très gras a longueur de journée s’est estompée, effacée.

Voila mon cas, qui n’est pas isolé, car à l’heure actuelle, plus d’un milliard d’individus sont confrontés à l’obésité dans le monde.

L’obésité peut causer la mort par différentes maladies, mais dans certains cas extrèmes, je pense que la maladie n’a pas le temps d’intervenir, et que c’est la personne qui cède en premier, en se donnant la mort.

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